Gino le Génois
Dit "Le rat"
Citation : ?
Naissance :Tu me donnes combien pour savoir ?
Banquier, Marchand
Son regard fut rapidement détourné par un nouveau venu
sur la place suivi de chariots emplis de victuailles et de
délices venus de toutes les terres connues. Ce nouveau avait à son
compte deux hommes hurlant les qualités de ses marchandises à
disposition de tous les grossistes de la ville et de plus à
un prix défiant toute concurrence. Le pauvre Génois devenait
aussi rouge que son vin à la vue de cette concurrence inattendue,
un Vénitien dit'il, des hommes de la pire espèce, des couards
bons qu'à finir pendu haut et cour. J'étais témoin d'une guerre
d'un genre nouveau, celle du commerce...
Gino se leva rapidement, fouilla dans une des sacoches
de son cheval, pris une boite percée de nombreux trous,
sorti une bête qui couru rapidement sous sa manche et enfin
se dirigea armé de son plus beau sourire vers la concurrence.
- Oh, mon bel ami, frère de terre, qu'elle joie de retrouver
un des miens si loin dans ces terres
- Il suffit, ton vacarme fait fuir la clientèle et ton accent
n'est pas étranger à la fourberie.
Il relacha les bras, en signe de peine, et un rat s'échappa
alors de sa manche, il répliqua :
- Mais voyons, sommes-nous obligé, en temps que frère de
métier, de défier nos villes dans ces terres innocentes ?
Pour te prouver ma bonne foi, je suis prêt à racheter l'ensemble
de ta marchandise à sa juste valeur et devant témoin de cette
assemblée.
Le pauvre Vénitien ne put refuser une telle offre, et accepta.
Après plusieurs instants de doute, il écarta ces clients, qui
commencèrent à brayer leur mécontentement.
A ce moment, j'observais le museau de la bête qui commençait
à couiner et à sauter de marchandises en marchandises.
Alerté par les cris effrayés de la population, les gens en armes
accoururent et observèrent médusés ce spectacle. Ils finirent par
leur hast à menacer de mort le marchand si il ne quittait pas sur
l'heure la cité.
Profitant de l'agitation, Gino avait placé sous le sabot de la mule
de tête transportant les victuailles une courte épine. Pliant sous
la menace, le pauvre concurrent pris la bête par la bride, qui
refusait d'avancer et hainait devant l'insistance du maître.
Il était désespéré.
Et là, Gino approcha tel Moïse, offrant en échange au Vénitien
son chariot à moitié vide et ses deux bêtes de trait, contre
l'ensemble de ses biens mais aussi en en prenant la
responsabilités. Le vénitien accepta à l'instant et fuit en dehors
de la ville, l'affaire lui paraissant soudain très avantageuse.
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